Dossier technique réalisé par David Gestalder [Retour] [Suite] |
Depuis avril 1998, la NAB (National Association of Broadcasters) en association avec l'EIA (Electronic Industries Association) et l'ANSI (American National Standards Institute) ont mis au point un service d’extension de radiomessagerie. Il est conforme à la réglementation EN50067 du CENELEC, devenue la norme NF EN 50067, permet de mieux gérer la consommation électrique des pagers et améliore la présentation des messages. Cette innovation utilise le groupe 13A qui transmet des informations sur la présence ou non d'un message dans la trame.
Chaque pager a un intervalle de 6 s repéré par les groupes 4A et 1A. Afin d'économiser l'énergie du récepteur, une mise en veille est prévue lorsque le contenu des groupes 7A ne correspond pas à un intervalle donné. D'après la configuration de cet intervalle, on s'aperçoit que la mise en veille s'effectue après 6 s de recherche. Pour réduire ce temps de recherche, on insère dans la première seconde de l'intervalle un ou deux groupes 13A contenant des codes d'adressage qui informent le pager que les groupes 7A qui vont suivre sont vides ou transmettent un message ne concernant pas cet intervalle (cf. fig. 15b). Ainsi le pager peut se mettre en veille dès la fin de la première seconde de son intervalle (5 s sont économisées. Sur 24 h cela représente tout de même 20 h d'économie !).
Fig. 14 : configuration des intervalles économiques des pagers.
Fig. 15a : codes d'information d'économie pour les pagers.
Fig. 15b : codes d'adressage pour la gestion des économies d'énergie.
Analysons la configuration du groupe 13A avec la figure 15a : les deux bits CS indiquent la parité de l'intervalle du pager lorsqu'il est de 2 min (parité paire ou impaire). On précise également si des intervalles de 1 min sont multiplexés avec ceux de 2 min. Dans le système de radiomessagerie EPP, certains pagers sont programmés pour des intervalles de 20 x 6 s soit 120 s.
Le sous-type de groupe sur 3 bits (STY) permet de définir les codes d'adressages des blocs 3 et 4. Les adresses sont codées sur 25 ou 50 bits en fonction des besoins, le code VAS est réservé aux pagers proposant des services complémentaires à la radiomessagerie.
Les quatre bits IT indiquent la numérotation des intervalles. Ils sont suivis d'un code de triage des radiomessages. Le bit X n'est pas exploité pour le moment, mais il est réservé pour un usage futur.
Chaque pager est identifié par un code de groupe sur 8 bits (G0 à G7) et par un code individuel sur 16 bits (I0 à I15). Analysons le code individuel (cf. fig. 16).
Fig. 16 : code individuel d'un pager.
Un ensemble de 256 sous-groupes a été défini (de $ 00 à $ FF). La relation entre l'adressage du groupe 13A et les sous-groupes est effectuée selon des algorithmes très précis. En fonction de la quantité de radiomessages transmis sur les groupes 7A, on utilise 50 ou 25 bits d'adressage des groupes 13A.
Lorsque les groupes 1A qui définissent les intervalles ne transmettent pas de service PIN, le bloc 4 est utilisé pour compléter le système d'information de la radiomessagerie EPP. La désactivation du service PIN est indiquée par l'annulation des 5 bits codant le jour (00000). Observons les diverses configurations du groupe 1A.
Pour le système de radiomessagerie, deux variantes du bloc 3 sont utilisées : la variante 0 et la variante 2 représentées ci-dessous (fig. 17).
Fig. 17 : configuration du groupe 1A en radiomessagerie EPP.
Lorsque le radiodiffuseur souhaite transmettre simultanément le service PIN et l’extension de radiomessagerie EPP, il doit utiliser le groupe 1B pour insérer les codes horaires PIN. La configuration des groupes 1A indiquant les intervalles des pagers est en conformité avec les règles établies dans la spécification d'avril 1998 réalisée par le NRSC (National Radio Systems Committee). Voici les diverses possibilités d'encodage du groupe 1A.
Fig. 18 : groupe 1A > service PIN inactif, variantes du bloc 3 inactives sauf la 2ème.
Le code ECC est inséré une fois au début de chaque intervalle. Le code opérateur OPC est inséré toutes les secondes et le code de zone PAC toutes les deux secondes. Précisons ici que l'identification multi-opérateurs OPC est transmise dans les blocs 3 et 4 du groupe 1A afin d'accélérer le verrouillage du pager sur son intervalle ou d'effectuer la démarche inverse lorsque le groupe 1A ne propose pas les variantes 0 et 2 propres à la radiomessagerie.
Le code OPC est défini sur 4 bits, cela permet de répertorier un maximum de 15 opérateurs. La première variante 0000 indique que le service de radiomessagerie EPP n'est pas implémenté sur le réseau hertzien considéré. Le code PAC défini sur 6 bits peut répertorier 63 zones de réception. La valeur 000000 est réservée pour indiquer que les radiomessages qui vont suivre sont destinés aux pagers situés dans l'ensemble de toutes les zones.
Fig. 19 : groupe 1A > service PIN inactif, variantes du bloc 3 actives.
Fig. 20 : groupe 1A > service PIN actif ou variante 2 du bloc 3 active.
Fig. 21 : groupe 1A > service PIN actif, variantes du bloc 3 actives (partie 1 du schéma).
Fig. 22 : groupe 1A > service PIN actif, variantes du bloc 3 actives (partie 2 du schéma).
Tous les pagers fonctionnant
en mode international EPP doivent se conformer aux paramètres de
verrouillage suivants :
- Le processeur recherche
un des mots de contrôle/décalage A à D.
- Le même mot doit
être trouvé n x 26 bits plus loin (avec n = 1 à 6).
- Si les deux mots sont
trouvés, le pager est synchronisé sur les groupes et les
blocs RDS.
- Les informations de service
doivent ensuite être validées (OPC, ECC, PAC, CCF), sinon
le pager doit quitter le canal.
- En cours de balayage fréquentiel,
la synchronisation groupe & bloc doit s'effectuer en 1 s et
la validation des données
de service en 2 s (3 s si le service PIN est actif).
- Après la mise en
veille, la synchronisation doit être acquise en 2 s (3 s si le service
PIN est actif).
- Pour les pagers ayant
un intervalle de 12 s, la réception de la parité temporelle
doit être effectuée en 6 s lorsque le pager est en veille.
- Lorsque 43 blocs RDS sur
45 ont une correction d'erreur non nulle, le pager doit considérer
que le canal est inexploitable et se mettre à la recherche d'une
meilleure fréquence.
- Si les paramètres
des informations de service diffusées sont différents de
ceux programmés dans le pager, ce dernier doit quitter le canal.