Radio Brazzaville

Durant la 2ème guerre mondiale, Radio Brazzaville débute, à l'instigation du général de Gaulle et de ses partisans, pour relayer la voix de la France libre. Ses premiers tests ont lieu le 11 septembre 1940 avec un démarrage officiel le 5 décembre 1940, via un émetteur de 5 kW qui était celui de la station télégraphique de Brazzaville et sur la fréquence de 11970 kHz.

La station a pris de l'ampleur avec la construction d'un bâtiment de 2300 m², la livraison de matériel radio en provenance des Etats-Unis et l'installation de 24 pylônes de 40 m. Trois émetteurs de moins de 10 kW constituent le dispositif d'émission. Les programmes en français sont complétés par des tranches en anglais en 1941, suivies par l'espagnol, le portugais et l'italien.

Un émetteur RCA de 50 kW est mis en service et installé dans un nouveau bâtiment. L'inauguration a lieu via la diffusion d'un discours du général de Gaulle, le 18 juin 1943.

Le centre émetteur


Le bâtiment et le champ d'antennes

Pendant ce temps, l'occupant allemand brouille la station et lance en 1942 (jusqu'en juillet 1944) une fausse Radio Brazzaville pour tromper les forces françaises d'Afrique. Elle utilise des studios aux Champs Elysées et le centre d'émission d'Allouis.

Après la fin de la guerre, lorsque de Gaulle quitte le pouvoir, le Comité de la Libération National remet la gestion du centre émetteur de Brazzaville à la RDF. A partir de 1950 la station devient le Poste National. A partir de 1958, les émissions sont réorientées pour donner une couverture maximale à l'Afrique.

Le 14 avril 1960, c'est l'indépendance du Congo, mais une convention signée, permet à la France de continuer à garder la propriété de l'émetteur durant 20 ans. Le centre dispose de 4 émetteurs diffusant dans les bandes tropicales (bandes basses des ondes courtes), des programmes en français, anglais et portugais.

En juillet 1964, la fin de Radio Brazzaville commence à poindre avec une réduction, pour raisons financières, des deux tiers de ses effectifs. Le 1er février 1966, c'est la fin des émissions spécifiques émises du Congo avec remplacement des programmes par un relais du service ondes courtes de l'ORTF.

Le 22 septembre 1972, c'est la fin de la possession par la France du centre émetteur, une ordonnance du Président Ngouabi dénonce la convention de 1960 et le nationalise.